Parmi les phénomènes majeurs de l’anthropocène, la destruction de la biodiversité – par la conversion des espaces naturels, intensification agricole, changements climatiques, polluants, prélèvements, transports d’espèces invasives – représente le plus important impact de l’activité humaine sur le fonctionnement planétaire, à l’égal des 5 événements d’extinctions de masse détectés dans le registre fossile. Ce cours public questionnera le déclin de la biodiversité, l’importance de la diversité des gènes, des espèces et des communautés pour le fonctionnement des écosystèmes et la place à donner à la biodiversité, en particulier au cœur de l’anthropocène urbain.
Bernard Kaufmann est maître de conférences en biologie à l’Université Claude Bernard Lyon et membre du laboratoire d’écologie des hydrosystèmes naturels et anthropisés depuis 2001.
Il s’intéresse aux changements globaux de l’anthropocène affectant la biodiversité, comme l’urbanisation, les invasions biologiques, la fragmentation des territoires et le changement climatique. Il étudie ces changements selon deux approches, celle du paysage urbain et de ses transformations, et celle de l’étude des communautés biologiques qui leur répondent. Pour la première, dans une approche de pluralité scientifique, il travaille avec des géographes et des informaticiens, ainsi qu’avec les territoires et le monde associatif, afin d’apporter une compréhension spatiale et temporelle de la place de la biodiversité dans le monde urbain, en particulier dans la Métropole de Lyon qui est son terrain d’étude. Pour la seconde, toujours en pluralité, il cherche à documenter comment l’urbanisation, le climat et les invasions biologiques influencent les communautés biologiques, la dispersion des individus et les flux de gènes au sein et entre les espèces. Les travaux auxquels il participe utilisent des méthodologies de la géographie (télédétection, analyses spatiales), de l’informatique (modélisation des invasions), de l’écologie de terrain et de la génétique des populations. Parmi ses modèles biologiques d’études, les fourmis, sur lesquelles il travaille depuis 1989, occupent une place majeure. Il enseigne la zoologie et l’écologie en licence et en master.