Enquête Anthropocène en Camargue : Exposer la photographie à Ground Control à l’aune de la canicule !

Habiter ici, (Arles), Delta du Rhône et dans le Monde sur (Terre). Nous sommes, ici et dans le Monde, face à des bouleversements majeurs qui appellent à la mobilisation et à la réunion des sociétés, des sciences et des arts. Une culture commune est appelée à se construire pour engager la bifurcation vers de nouvelles conditions d’existence.

Le dernier rapport du GIEC réaffirme le consensus scientifique sur les dérèglements à l’œuvre à l’échelle planétaire : réchauffement climatique, intensification des variations météorologiques brutales, fonte des glaciers, modification des courants marins et de l’acidité des océans, généralisation des pollutions chimiques des eaux et de l’air, extinction massive des espèces,
épuisement des ressources, déforestation, multiplication des mégafeux, etc. Et ce dérèglement global renforce toutes les formes d’inégalités.

Les politiques d’adaptation et de réorientation sont indispensables, mais elles sont largement à inventer et ne seront pas uniquement technologiques. Elles devront associer tous les territoires qu’ils soient fortement ou faiblement urbanisés, se fonder sur l’innovation, la créativité sociale, politique, culturelle et technique, la réactivation de pratiques opérantes, et s’appuyer sur l’implication des habitants.

Pour faire face à ce contexte et être à la hauteur des enjeux qui en découlent, Cité anthropocène propose d’agir en particulier au travers d’études post-disciplinaires (une science frontière en cours d’élaboration — «frontière” c’est-à-dire ligne non de partage mais de passage entre les disciplines et tout autant “frontière” entre les acteurs).

Ces études sont incubées et des expérimentations scientifiques, sociales, politiques et culturelles sont dirigées et/ou accompagnées en lien avec tous les acteurs de la production de la ville que sont : les collectivités, les habitants, les concepteurs, les acteurs culturels et économiques.

Cr Raphael Lods

Basculement

L’été caniculaire et les incendies de l’été 2022 illustrent avec une grande clarté les bouleversements à l’œuvre et nous engagent tous, depuis nos situations respectives, à porter une réflexion sur la nouvelle époque dans laquelle nous sommes plongés : l’anthropocène. Tout est impacté : les pratiques des photographes et celles des visiteurs, les lieux qui les accueillent, les scénographies, les parcours et les programmations, celles et ceux qui concourent à faire vivre un évènement culturel estival dans le sud de l’Europe, la vie économique et festive de la cité, les mobilités à différentes échelles territoriales – l’évènement étant international -.

Pour affronter ces enjeux complexes tout en recherchant des alternatives crédibles et potentielles, en février 2023 une démarche d’enquête avec Cité anthropocène est initiée à partir de Ground Control et du travail photographique “Atlas des Régions Naturelles” des photographes Eric Tabuchi et Nelly Monnier, avec le soutien de SNCF Immobilier.

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