A l’origine d’une largeur de presque deux kilomètres au Sud de Lyon, le Rhône a été canalisé afin de le domestiquer, au détriment des zones humides riches en biodiversité, qui s’en retrouvent asséchées. Les rejets des activités pétrochimiques participent également à polluer les sédiments, et plus généralement toute la vie du fleuve.
Ainsi, si les acteurs industriels souhaitent verdir leurs activités, comment repenser le rôle d’écosystème vital du fleuve? Comment reconsidérer la place du Rhône dans une région qui multiplie les impacts à son encontre?
Le mardi 23 septembre 2025, Radio Anthropocène était présente à la Bibliothèque municipale de Lyon Part-Dieu pour une émission, en direct et en public, autour des enjeux de la Vallée de la Chimie.
Au cours d’une table-ronde d’une heure, nos trois invités (Isabelle Michallet, professeure à l’Université de Rennes, spécialiste du droit de l’environnement; Damien Dumollard, directeur du Syndicat Mixte du Rhône, des Îles et des Lônes (SMIRIL); Quentin Brunelle, directeur de l’association Des Espèces Parmi’Lyon) ont répondu aux questions de Florian Fomperie concernant les écosystèmes au sein d’un fleuve aujourd’hui largement transformé pour subvenir aux besoins industriels.
“La réglementation fait que tant qu’une substance n’est pas identifiée comme étant polluante, il n’y a aucune raison de la surveiller”
(Isabelle Michallet)
“On voit revenir la loutre sur nos cours d’eau, mais aussi des libellules qui sont des indicateurs de la qualité des milieux aquatiques, comme le gomphe à pattes jaunes” (Damien Dumollard)
“La restauration de la nature est désormais juridiquement organisée, notamment par un règlement européen adopté l’année dernière sur la restauration de la nature, applicable désormais avec un certain nombre d’obligations” (Isabelle Michallet)